Imager la réalité cérébrale des symptômes du COVID long ? Des chercheurs de l'Institut Fresnel (équipe IMOTHEP) l'ont fait au CERIMED (2 unités Carnot STAR), en collaboration avec l’IHU Méditerranée Infection.
L’étude, menée en imagerie TEP* métabolique -portant sur 35 patients avec un diagnostic biologiquement confirmé d’infection COVID19 et des plaintes fonctionnelles persistantes au moins 3 semaines après l’épisode initial (3 mois en moyenne, et jusqu’à 5 mois), en comparaison de 44 sujets sains non infectés- a été publiée dans l’European Journal of Nuclear Medicine & Molecular Imaging.
Cet examen identifie, chez les patients présentant un COVID long, un hypométabolisme touchant le bulbe olfactif et les régions connectées du système limbique vers le tronc cérébral et le cervelet.
Les résultats de cette étude viennent confirmer le ressenti des patients & pourraient « suggérer de nouvelles études pour démontrer l’intérêt du traitement précoce de l’infection et l’inflammation de la sphère ORL, afin d’éviter une possible extension secondaire du processus pathologique vers le cerveau. En l’absence de lésion structurale séquellaire démontrée à ce stade en imagerie morphologique (notamment en IRM), ces résultats pourraient également suggérer des approches de réactivation de ce réseau cérébral hypofonctionnel par des stratégies de rééducation et réadaptation sensorielle, cognitive et physique. »
Plus d’informations : https://www.fresnel.fr/spip/spip.php?article1612
Figure : Hypométabolisme cérébral retrouvé en TEP au 18F-FDG chez les patients présentant un COVID long. En comparaison de sujets sains sans antécédents d’infection au COVID19, les patients avec un COVID long présentaient un hypométabolisme du bulbe olfactif et des régions limbiques connectées, jusque vers le tronc cérébral et le cervelet.
*La tomographie par émission de positons est une méthode d’imagerie pratiquée en médecine nucléaire, permettant de mesurer l’activité métabolique ou moléculaire d’un organe en 3D.
